REVIEW : Arthur Buck - LaMagicBox.com



Notre avis : 4/5

par Mike S.


“Peter and I always talked about writing together, and we just never did »… C’est aujourd’hui chose faite… Peter Buck, guitariste (et banjoïste…) emblématique des regrettés R.E.M. semblait parti en retraite, du haut de ses 61 ans… Joseph Arthur, quant à lui songwriter prolifique (22 albums et ep en 20 ans de carrière), paraissait déjà bien occupé avec ses propres enregistrement. Mais pourtant, une osmose s’est opérée et une conjonction des planètes a permis de faire le reste.

Après le projet Fistful of Mercy qui avait rassemblé Dhani Harrison (le fils de… Georges), Ben Harper et Joseph Arthur en 2010, le temps d’un album (As I Call You Down), ce dernier s’associe à un autre guitariste hors pair, Peter Buck, pour un nouveau projet sobrement baptisé Arthur Buck. Un projet à deux voix, ou les cordes vocales de Joseph et Peter se mêlent avec élégance, sur des compositions arrangées à merveille, puisqu’on retrouve ainsi les deux univers de Joseph et de R.E.M. A l’instar du premier titre du disque, I Am The Moment, dans lequel on retrouve la voix magnifique de Joseph et les notes de banjo de Losing my religion. Restant sur des rythmes soutenus, mais Pop, Are You Electrified entretient la sensation d’une belle harmonie entre les deux musiciens, autant dans les voix entremêlées que dans le jeux de leur instruments respectifs. On ressentirait presque leur sourire et leur plaisir partagés à jouer ainsi ensemble sur des compositions qu’ils ont créées presque instinctivement. Forever Waiting en est un autre exemple.

A d’autres moment de l’album (The Wanderer, If You Wake Up In Time, Wide Awake In November), on retrouve l’univers si personnel de Joseph Arthur. L’artiste ne peut s’affranchir totalement de sa nature et de son style forgés tout au long des 22 années qui nous séparent de Big City Secrets, dont je me souviens comme si c’était hier, avec les mêmes frissons d’émotion.

Coté Textes, les chansons de l’album semblent toute tourner autour des thèmes de l’amour et du temps qui s’écoule irrémédiablement, des choses qu’il ne faut pas rater, de peur qu’elles ne reviennent pas. If You Wake Up In Time, Forever Waiting, Forever Falling ou encore Can’t Make It Without You… Des thèmes classiques s’il en est dans l’univers Rock et Pop mais qui prennent un peu plus d’épaisseur, quand on pense à la bande de Michael Stipe qui a décidé en 2012 de passer la main, soit pour éviter l’album de trop, soit pour penser un peu à leur vie personnelle. A méditer en écouter les onze balades de cet album, qui a, je dois le dire, quelque chose d’assez ensorcelant, très rapidement, dès les premières écoutes.

Pour l’instant, le duo entend défendre d’abord sur ses terres ce nouveau projet, mais on imagine pas un seul instant de ne pas les voir débarquer en Europe, et plus particulièrement en France, dans les prochains mois ! Le temps pour chacun d’entre nous de se familiariser avec ces chansons qui, j’en suis certains, sauront dégager encore quelques merveilles à force d’écoutes prolongées.

Ce qui est certain, c’est que la surprise était belle sur le papier, quand on appris la création du duo ; elle l’est encore plus maintenant que nous avons cet album entre les oreilles. Totalement charmé !


 

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