REVIEW : Arthur Buck - Les Veilles Musicales.fr
Publié le 7 septembre 2018 par Richie B
Nous sommes en juillet 2017, j’assiste au concert du génial Steven Wilson, dans la salle du Zénith de Paris, alors que j’apprenais quelques heures plus tôt une promotion professionnelle tant attendue. En sortant de la salle, je tombe sur celle qui deviendra la femme de ma vie. Et une fois rentré chez moi, encore grisé par les décibels encaissés, je découvre LesVeillesMusicales et envoie un mail à son administrateur, me retrouvant bien vite à contribuer à cette entreprise de déformatage culturel. Bref, je venais de vivre en quelques heures une succession d’instants qui allaient – n’ayons pas peur des mots – transformer ma vie.
C’est comme ce gars : Peter Buck. Alors que, pendant trente ans, il avait gratté ses accords dans un des meilleurs groupes de rock indé de la planète, il passe une soirée avec un plus ou moins pote, qu’il a invité sur le festival de Truc Machin qu’il organise chaque année. Ils boivent des bières, refont le monde, et forcément une guitare traîne. « Tiens, écoute ça – Et toi, que penses-tu de ces accords ? – Ah ben tiens, j’ai quelques paroles qui pourraient bien sonner là-dessus – Attends, j’ouvre une autre canette et j’te rejoue ce couplet – Eh mais on pourrait jouer cette putain de chanson en concert ce soir, nan ? », etc etc… Et c’est comme ça que naît le premier album d’Arthur Buck.
Car, Mesdames et Messieurs, Arthur Buck n’est pas un être comme vous et moi, c’est la réunion de Joseph Arthur et Peter Buck (qui pourrait donc croiser dans un monde parallèle un certain Simon Garfunkel ou un autre Peter Sloane). Et à nom hybride, musique hybride. Car la musique qu’on entend sur ce premier disque éponyme reflète idéalement le moment qui y a conduit. Un peu rock, un peu folk, un peu électro voire même hip-hop, on évolue sans cesse dans la luxuriante production de l’un, mais au milieu des guitares acoustiques reconnaissables de l’autre, avec toujours ce respect mutuel qu’entretiennent les deux musiciens.
Ce joyeux patchwork, dont la voix particulière de Joseph Arthur est un peu ce que la maïzena est à la sauce béchamel (le liant, pour les non-initiés), constitue bien un résultat inattendu, y compris par les deux protagonistes qui ne faisaient à la base que taper le bœuf. Et c’est bien cette magie de l’instant qui rend la chose unique. Un peu comme des chroniques sur LVM.
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