2024-09-24 - La Scierie, Avignon

On Stage :

Solo concert.

Rob Shore opened the show.


Setlist :

Mercedes
Simple light
Birthday card
Temporary people
Travel as equals
Thank You is my Mantra
The Cinders *
Honey and the moon *
A smile that explodes *
Grateful *
Coney Island baby (acoustic)
The Devil's Best Machine (Name given by Joseph, known as "Divide" and played at St Jean de Vedas)
Hooponopono *
Dreamcatcher *
In the sun **


* with Melanie Gabriel
** with Melanie Gabriel & Rob Shore

Thank you Xavier "Lonely Astronauts" for the setlist.


Recording :

Sadly, there's no audio recording of this event.
If I am wrong, thank you to inform me by email.


Poster :


Review :

Avignon : Joseph Arthur, une communion folk au plus près des émotions (par Fabien BONNIEUX)
Publié le 27/09/24




Le chanteur-guitariste américain se produisait à LaScierie, flanqué de ses chansons qui parlent directement au cœur et aux tripes

Quelle soirée mes aïeux ! Une communion païenne rarissime, un « set » d'une générosité foudroyante, un moment il faut bien le dire inoubliable, entre concert au coin du feu et repas dominical pétri de simplicité et d'humour. Il y a quelques jours, Joseph Arthur foulait la scène du tiers-lieu LaScierie, à deux pas des remparts d'Avignon. Si aujourd'hui, l'artiste de 52 ans déroule une tournée française plutôt confidentielle, les observateurs en la matière savent très bien que le bonhomme a naguère fait une tournée mondiale dans les très grandes salles, en première partie de R.E.M., qu'il a créé des groupes avec Ben Harper ou Chris Robinson, le chanteur des Black Crowes, et que Chris Martin (Coldplay) a repris l'un de ses morceaux pour la bande originale de la série « Greys anatomy ». Surtout, contrairement à d'autres auteurs-compositeurs de sa génération, qui s'échinent à tourner pour les mauvaises raisons (soucis financiers, besoin d'être dans la lumière afin d'exister), Joseph Arthur, lui, continue d'écrire des chansons magnifiques, a conservé sa voix grave stupéfiante, et donne énormément de lui en toutes circonstances, même quand l'auditoire n'est constitué que de quelques dizaines de spectateurs.

Il reprend Lou Reed au milieu du public

A LaScierie, Joseph Arthur a débuté et terminé sa prestation par, ce qui demeurent certainement, ses deux plus belles chansons : « Mercedes » en ouverture et « In the sun » en clôture (avec ces paroles pénétrantes : « If I find my own way / How much will I find »). Entre les deux, l'ex-New-Yorkais (désormais basé en Arizona) a envouté l'assistance par ses mélodies folk, ses textes d'émotion pure et sa capacité à plaisanter face aux aléas d'un « live », soit des soucis techniques divers (micro, pédales), irrémédiablement effacés d'une blague qui emporte tout sur son passage.

Le roi Arthur n'a pas son pareil pour faire chanter le public, notamment quand il débranche sa guitare, quitte le micro et la scène, pour descendre au milieu du public, afin de célébrer, façon John Lennon en soirée « hippie », le magistral « Coney island » de Lou Reed (le refrain « Glory of love » résume d'ailleurs ladite soirée). A fleur de peau (sévèrement tatouée), il interprète deux chansons dédiées à sa fille de trois ans, dont « Grateful », écrite deux jours avant le concert.

Flanqué d'une veste dessinée par ses soins (il est aussi peintre, et visiblement épris du travail de Jean-Michel Basquiat), Joseph Arthur invite sous les projecteurs une chanteuse anglaise qu'il présente comme Mel G. Une boutade « Spice girl », feu groupe de la perfide Albion dans lequel officiaient Mel B. et Mel C. Comme on ne nous la fait pas, on a évidemment reconnu Mélanie Gabriel, fille et choriste de... Peter Gabriel. Une amie de toujours du chanteur américain. Et pour cause : au mitan des années 1990, c'est un certain Peter Gabriel qui signa Joseph Arthur sur son label « Real world » pour donner vie à ce premier album électrochoc, qui n'a pas pris une ride depuis lors : « Big city secrets » (1996).

Contrairement à nombre de ses contemporains, lorsque le guitariste-harmoniciste interprète ses nouvelles chansons, l'ennui est absent, et le plaisir ancré dans le sol. En résumé, les spectateurs n'attendent pas « leurs » chansons-fétiches en faisant semblant. En cela, le « set » se vit dans une cohérente continuité, sans aucune baisse de régime. Pas si fréquent non plus, y compris pour les plus grands artistes.

Joseph Arthur a récemment enregistré une trentaine de morceaux. Certains d'entre eux figureront sur un futur album solo (dont le puissant « Thank you is my mantra »). Le premier depuis « Come back world », il y a cinq ans déjà.

Après le concert, lorsqu'un couple avignonnais vient saluer l'artiste pour lui raconter qu'il y a 27 ans, séparés par 15 000 kilomètres, ces amoureux se connectaient émotionnellement à distance en écoutant ses chansons magiques, Joseph Arthur est touché au cœur. A son tour de ne pas faire semblant.

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