INTERVIEW : 2009-03-02 Je continue d’évoluer, et ça m’inspire (by Marie Castro)
Le chanteur américain pop folk Joseph Arthur sera ce mardi soir en concert à l'Aéronef de Lille avec Les Lonely Astronauts pour son septième album « Temporary People ».
Interview sur le fil du rasoir depuis New York.
Avec un chanteur lunatique, qui, sans ses Astronauts, se montre peu coopératif.
Comment définiriez-vous votre nouvel album ?
Le dernier album est le disque d’un groupe, avec un son collectif. Silence. Je ne sais pas, c’est une question difficile parce qu’il s’agit surtout d’écouter la musique.
Votre album s’intitule Temporary people ? Que voulez-vous dire par “temporary people” ? Des gens qu’on rencontre furtivement et qu’on ne revoit plus ?
Oui, cela peut signifier cela mais cela signifie aussi … qu’il y a plusieurs strates de vie, que la mort, un jour ou l’autre, est inéluctable, et que vous ne vivez que temporairement.
Quel est le thème de l’album ?
Le thème global, c’est la survie. Oui, hum. Un combattant, être un survivant. Survie, survie. C’est dur de … heu, vous savez, heu … (silence) d’exprimer en mots ce qu’on fait en musique.
Vous n’avez pas de concept. Vous ne pensez pas, vous faites ?
Exactement ! C’est une intuition, je fais les choses.
Pour cet album avec les Lonely Astronauts (le groupe qui l’accompagne), comment avez-vous travaillé ? Seul au départ, ensemble ensuite ?
D’habitude, j’écris seul même si plusieurs chansons de l’album sont le fruit d’une collaboration, quand nous étions tous ensemble. Mais en ce moment, je travaille de nouveau seul sur un prochain album.
Vous avez chanté seul jusqu’en 2006 jusqu’à votre rencontre avec Les Astronauts. Pourquoi passer du solo au collectif ?
Je pense que c’est important de changer, de faire des choses différentes, autrement vous vous ennuyez très vite. Cela fait partie de l’évolution, on suit l’inspiration. Je me suis retrouvé avec ces gens et il y avait une réelle alchimie entre nous.
Dans quelles circonstances s’est formé le tandem Joseph Arthur et les Lonely Astronauts ?
Autour de Nuclear Daydream, mon avant-dernier album. Ensuite, nous sommes partis en tournée. Il s’était produit une certaine alchimie quand nous jouions ensemble.
Comment voyez-vous le futur ? Poursuivre seul ou rester en groupe ?
Hé bien,… encore une fois, c’est une question de changement. J’ai enregistré plusieurs albums sous mon nom, ensuite j’ai chanté avec le groupe, puis j’en reviens à travailler comme j’en avais l’habitude, seul. C’est même une nouvelle expérience car je n’avais pas travaillé de cette façon depuis un moment.
Vous avez retrouvé l’inspiration pour travailler seul ?
J’ai toujours gardé l’inspiration parce que je continue d’évoluer, et ça m’inspire. Mais le truc, c’est que quand tu fais quelque chose de différent, tout le monde veut que tu expliques pourquoi tu fait quelque chose de différent (gros rire agacé). Tu vois ce que je veux dire. Why, why, why , pourquoi fais-tu cela ? Pour moi, c’est juste que… n’est-ce pas évident. Si tu faisais la même chose tous les jours (rire agacé bis), tu vois ce que je veux dire, pourquoi manger un plat différent à tous les repas … Tu dois changer les choses !
Si les choses changent et que tu résistes, tu es du côté de la mort, et si tu ne résistes pas, tu es du côté de la vie. Je suis du côté de la vie, you know what I mean… (pas vraiment …) Et je dois m’expliquer sans arrêt, ça en devient affolant. Je n’ai pas changé de façon extrême, you know what I mean, c’est juste un changement global...
Mais vous êtes quand même plus « rock » maintenant ?
Non, je ne le suis pas ! (agacement) J’ai fait plusieurs disques. Les gens comme vous me disent : « Oh maintenant, vous êtes très rock et ils vous définissent comme ça et ils pensent ohhhhhhh (on comprend : plein de mauvaises choses) ». Ils ne sont pas d’accord avec ce que tu leur dis, c’est frustrant.
Si je comprends bien, vous détestez quand les gens vous mettent…?
… mettent dans des cases, exactement !
Il n’y a pas de boîte. Je ne suis pas dans une boîte (rire encore crispé). Les gens me parlent de rock ’n roll. Maintenant, je fais un autre disque.
Et vous êtres très productif, vous comptez beaucoup de disques à votre actif…
Je fais beaucoup de disques, beaucoup de rock! (rire ironique) C’est ma passion majeure et c’est ce que j'adore faire. Je me sens mieux quand je le fais. Mais je fais ça aussi depuis longtemps. Je ne pense pas que ce soit extrême. En France, certains artistes ne produisent rien pendant des années. Mais chacun a sa propre relation à la musique.
Est-ce que vous voyez une différence entre vos publics nord américain et français ?
Hum, hum, (silence) je ne sais pas. Je pense que c’est pas la question du quand et du où. Je pense qu’à chaque fois c’est différent… et la même chose alors… c’est dur de se faire une idée.
Propos recueillis par Marie Castro
Comment définiriez-vous votre nouvel album ?
Le dernier album est le disque d’un groupe, avec un son collectif. Silence. Je ne sais pas, c’est une question difficile parce qu’il s’agit surtout d’écouter la musique.
Votre album s’intitule Temporary people ? Que voulez-vous dire par “temporary people” ? Des gens qu’on rencontre furtivement et qu’on ne revoit plus ?
Oui, cela peut signifier cela mais cela signifie aussi … qu’il y a plusieurs strates de vie, que la mort, un jour ou l’autre, est inéluctable, et que vous ne vivez que temporairement.
Quel est le thème de l’album ?
Le thème global, c’est la survie. Oui, hum. Un combattant, être un survivant. Survie, survie. C’est dur de … heu, vous savez, heu … (silence) d’exprimer en mots ce qu’on fait en musique.
Vous n’avez pas de concept. Vous ne pensez pas, vous faites ?
Exactement ! C’est une intuition, je fais les choses.
Pour cet album avec les Lonely Astronauts (le groupe qui l’accompagne), comment avez-vous travaillé ? Seul au départ, ensemble ensuite ?
D’habitude, j’écris seul même si plusieurs chansons de l’album sont le fruit d’une collaboration, quand nous étions tous ensemble. Mais en ce moment, je travaille de nouveau seul sur un prochain album.
Vous avez chanté seul jusqu’en 2006 jusqu’à votre rencontre avec Les Astronauts. Pourquoi passer du solo au collectif ?
Je pense que c’est important de changer, de faire des choses différentes, autrement vous vous ennuyez très vite. Cela fait partie de l’évolution, on suit l’inspiration. Je me suis retrouvé avec ces gens et il y avait une réelle alchimie entre nous.
Dans quelles circonstances s’est formé le tandem Joseph Arthur et les Lonely Astronauts ?
Autour de Nuclear Daydream, mon avant-dernier album. Ensuite, nous sommes partis en tournée. Il s’était produit une certaine alchimie quand nous jouions ensemble.
Comment voyez-vous le futur ? Poursuivre seul ou rester en groupe ?
Hé bien,… encore une fois, c’est une question de changement. J’ai enregistré plusieurs albums sous mon nom, ensuite j’ai chanté avec le groupe, puis j’en reviens à travailler comme j’en avais l’habitude, seul. C’est même une nouvelle expérience car je n’avais pas travaillé de cette façon depuis un moment.
Vous avez retrouvé l’inspiration pour travailler seul ?
J’ai toujours gardé l’inspiration parce que je continue d’évoluer, et ça m’inspire. Mais le truc, c’est que quand tu fais quelque chose de différent, tout le monde veut que tu expliques pourquoi tu fait quelque chose de différent (gros rire agacé). Tu vois ce que je veux dire. Why, why, why , pourquoi fais-tu cela ? Pour moi, c’est juste que… n’est-ce pas évident. Si tu faisais la même chose tous les jours (rire agacé bis), tu vois ce que je veux dire, pourquoi manger un plat différent à tous les repas … Tu dois changer les choses !
Si les choses changent et que tu résistes, tu es du côté de la mort, et si tu ne résistes pas, tu es du côté de la vie. Je suis du côté de la vie, you know what I mean… (pas vraiment …) Et je dois m’expliquer sans arrêt, ça en devient affolant. Je n’ai pas changé de façon extrême, you know what I mean, c’est juste un changement global...
Mais vous êtes quand même plus « rock » maintenant ?
Non, je ne le suis pas ! (agacement) J’ai fait plusieurs disques. Les gens comme vous me disent : « Oh maintenant, vous êtes très rock et ils vous définissent comme ça et ils pensent ohhhhhhh (on comprend : plein de mauvaises choses) ». Ils ne sont pas d’accord avec ce que tu leur dis, c’est frustrant.
Si je comprends bien, vous détestez quand les gens vous mettent…?
… mettent dans des cases, exactement !
Il n’y a pas de boîte. Je ne suis pas dans une boîte (rire encore crispé). Les gens me parlent de rock ’n roll. Maintenant, je fais un autre disque.
Et vous êtres très productif, vous comptez beaucoup de disques à votre actif…
Je fais beaucoup de disques, beaucoup de rock! (rire ironique) C’est ma passion majeure et c’est ce que j'adore faire. Je me sens mieux quand je le fais. Mais je fais ça aussi depuis longtemps. Je ne pense pas que ce soit extrême. En France, certains artistes ne produisent rien pendant des années. Mais chacun a sa propre relation à la musique.
Est-ce que vous voyez une différence entre vos publics nord américain et français ?
Hum, hum, (silence) je ne sais pas. Je pense que c’est pas la question du quand et du où. Je pense qu’à chaque fois c’est différent… et la même chose alors… c’est dur de se faire une idée.
Propos recueillis par Marie Castro
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