2015-12-03 - Club Soda, Montreal


On Stage :

Solo concert.

Opening show by Kensico.


Setlist :

jealous guy (john lennon cover)
still life honey rose
come back when you're poor
electrical storm
pledge of allegiance
out on a limb
maybe you
in the sun
travel as equals
crying like a man (with painting)
black lexus
speed of light
redemption's son
cold turkey (plastic ono band cover)
jealous guy (2nd time)
gypsy faded
walk on the wild side (lou reed cover)
honey and the moon
i miss the zoo


Recording :

Sadly, there's no audio recording of this event.
If I am wrong, thank you to inform me by email.


Review :


Joseph Arthur et Kensico au Club Soda de Montréal
Le salut d'un artiste talentueux face à ses difficultés
Publié le 4 décembre 2015 par Benjamin Le Bonniec


Considéré comme l’un des compositeurs les plus marquants et les plus doués de sa génération, le musicien, originaire de l’Ohio, avait donné rendez-vous au public québécois et montréalais au Club Soda de la rue Saint-Laurent après une représentation la veille au Théâtre Champlain de Québec. Exorcisante, la musique de l’ancien protégé de Peter Gabriel n’a pas démenti l’estime de la critique internationale à son égard. Pourtant, sa musique électrisante s'est révélée ombrageuse et périlleuse, bref en deçà des attentes du public.

En préambule de la soirée, c’est la formation Kensico qui prit son aise sur la scène du Club Soda. Projet personnel de la musicienne d’origine bretonne nouvellement nationalisée canadienne et accompagnée à la guitare par le bien connu Daran, l’artiste a su toucher émotionnellement le public par la sensibilité d’une musique planante, chaleureuse et sincère. On retiendra les pièces «Echo Park», «Absinthe & Morphine for Breakfast» et l’excellente «White Sage», issues de l’album homonyme sorti en début d’année, mais aussi cette reprise convaincante de PJ Harvey, «Send His Love To Me». Grâce à une musique à la fois folk et psychédélique, la voix grave et portante de Gaëlle a envouté le public avant l’entrée en scène de Joseph Arthur.

C’est seul sur scène que l’artiste se dévoile au public montréalais et de façon surprenante en entonnant «Jealous Guy», un morceau bien connu de John Lennon. Mais c’est dans la difficulté que l’artiste commença son set de la soirée, avec des problèmes au niveau du son ayant troublé les premiers balbutiements de l’artiste. Le public eu droit à de nombreux classiques de Joseph Arthur comme «In The Sun», «Still Life Honey Rose», ou encore le savoureux «Travel As Equals», mais l’accueil du public semblait malgré tout confus.

En effet, le chanteur proposait une performance assez disparate, voire inégale, dévoilant quelques lacunes techniques, qu’il s’agisse de ses envolées mal maîtrisées à l’harmonica, ou avec sa pédale loop. Peut-être utilisée à tort et à travers, cette technique a au moins le mérite pour l’artiste de s’enregistrer afin de faire jouer en boucle une rythmique, pourtant, utilisateur assidu de cette technique, Joseph Arthur lui-même, eu bien du mal, hier soir, à produire le rendu désiré.

De retour à Montréal un an après sa performance avec le groupe The Afghan Whigs, l’artiste pluridisciplinaire avait pourtant à coeur de chérir le public du Club Soda. Il tenta de le faire notamment en commençant à peindre une toile comme à son habitude, tout en chantant «Crying Like A Man». Et, il le fit de façon maîtrisée et passionnée, produisant une toile inspirée sans perdre le fil de sa chanson. Revenant face au public, il enchaîna avec «Black Lexus», «Redemption’s Son», encore une fois «Jealous Guy» justifiée par sa participation ce 4 décembre à un concert en hommage au chanteur vénéré des The Beatles à New York. Progressivement, et tout au long de sa performance, Arthur a su élever le niveau de celle-ci, posant sa voix et son jeu de guitare, la répétition du morceau de Lennon en étant une belle illustration.

La suite parut plus linéaire, moins hachée, et le rappel arriva immédiatement, sans que l’artiste ne prenne soin de sortir de la scène, mais on était prévenu. Et là, l’auditoire eu droit enfin à une reprise de Lou Reed avec «Walk On the Wild Side» comme le laissait présager son album hommage Lou de 2014. Il offrit également «Gypse Faded» ou la géniale «Honey And the Moon». Ainsi, malgré les complications du début, le musicien arriva à séduire le public montréalais et, près de deux heures après le début de sa performance, l’artiste boucla la soirée sur un dernier morceau avec «I Miss the Zoo», tout en aboutissant sa toile.

La surprise pour les fans de Joseph Arthur vint de l’annonce finale des sorties imminentes en 2016 de deux nouveaux opus mais sans précisions supplémentaires.




by mathieu pothier

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